Retour d’expérience de nos étudiants à l’étranger en situation sanitaire Covid-19

Retour d’expérience de nos étudiants à l’étranger en situation sanitaire Covid-19

L’IGR-IAE Rennes a constamment gardé le contact avec ses 15 étudiants qui se trouvaient en année internationale ou en double diplôme à l’étranger mi-mars, au moment où de nombreux pays mettaient en place des mesures de confinement, ou de distanciation sociale et où les universités adaptaient leur mode d’enseignement à l’évolution de la situation.

Les étudiants ont été accompagnés pendant cette période difficile où ils devaient prendre la décision de rentrer en France ou rester dans le pays d’accueil. Des considérations familiales ou financières ont pesé dans la décision prise par chacun d’entre eux, de même que la possibilité ou non de conserver un job étudiant trouvé dans le pays d’accueil, en raison des nouvelles circonstances liées à la pandémie.

Comme nous l’explique Pierrick, en année internationale à l’Université McGill, à Montréal : « J’ai décidé de rentrer car je comptais sur mon job pour assurer mon équilibre financier jusqu’à août (1), que toutes les activités à Montréal devenaient impossible (2) et que je pouvais valider mon diplôme depuis l’étranger avec l’annonce des cours en ligne jusqu’à la fin de l’année (3). Dans mon esprit, rester à Montréal représentait donc une perte financière sans aucune plus-value en contrepartie, que ce soit en termes d’expérience culturelle ou d’avantages scolaires. »

Une fois prise la décision de rester, les étudiants ont pu observer la façon dont la crise était gérée dans chaque pays : dans tous les pays les sorties ont été déconseillées, restreintes ou interdites, avec ou sans port du masque obligatoire. Les conséquences ont été ressenties par nos étudiants essentiellement dans leur vie extra-universitaire. Comme nous l’explique Briac, resté à l’Université Laval à Québec : « Les rassemblements étant fortement limités, il n’était plus possible d’organiser des événements, de voyager, de profiter des bars, musées ou autres ou encore de voir du monde ». En double diplôme à l’University of West Alabama, USA, Coline a vu le campus de l’université se vider sous ses yeux « Dès le dimanche 15 mars, les familles sont venues déménager leurs enfants étudiants de l’UWA, pour la plupart originaires de villes proches de l’université. Le campus s’est vidé d’une façon très impressionnante. Seuls les étudiants internationaux étaient autorisés à rester sur le campus. Les services (cafétéria, commerces, poste…) restaient ouverts, mais de façon très limitée, ce qui amenait une ambiance très étrange ».

Les retours que nous avons eus de la part des étudiants indiquent tous que nos universités partenaires ont pour la plupart pu faire basculer  très rapidement les cours du présentiel vers le « en ligne » (parfois du jour au lendemain), avec la possibilité de prendre les cours en replay (appréciable pour les étudiants revenus en France, et donc avec parfois un décalage horaire de 6 heures !). Dans la plupart des cas, les modalités d’examens ont été modifiées afin de tenir comptes des circonstances dans lesquelles ont été dispensés les cours, que ce soit pour Jimmy et Pierrick à Montréal, Juliette à Cork, Coline en Alabama. Ces nouvelles modalités ont incité nos étudiants à faire preuve d’inventivité comme pour les « les projets de groupe sans pouvoir se rencontrer ou même avec le décalage horaire de ceux qui sont rentrés dans leur pays, ça n’a pas été facile, mais il fallait bien s’adapter. », comme nous le relate Justine, restée à Montréal.

Au final, ce que retiennent nos étudiants après cette expérience est très varié : choc de voir tout l’environnement changer aussi rapidement, regret de ne pas avoir eu l’expérience complète dont ils avaient rêvé, y compris l’arrivée de l’été à Montréal après un hiver si rude, ou de voir la cérémonie de remise des diplômes annulée (pour notre étudiante en double diplôme aux Etats-Unis), ou encore la prise de conscience de la chance d’avoir vécu l’expérience dans « un pays ayant correctement géré la situation ».

La conclusion revient à Briac (Québec) : « je pense que cela participe à développer chez moi des compétences d’adaptabilité et donc, pour reprendre le slogan de l’IGR-IAE, à me révéler ! »